Friday, December 20, 2013

Le shobogenzo traduit par Yoko Orimo: une triste trahison

Il importe ici de rétablir une vérité et d'affirmer clairement ce que quelques uns ont déjà compris: voici le travail d'une intellectuelle fervente mais égarée: la traduction est pompeuse, absconse, le style infiniment ampoulé emprunt de byzantinisme cultive fausse érudition et se perd en inutiles circonvolutions. La personne ne sait pas écrire et l'éditeur n'a certainement pas fait son travail. Vous aurez dans un voile de fumée impénétrable, un charabia philosophique misérable et pauvre, car là est bel et bien le problème: il ne suffit pas de se complaire dans l'amphigouri précieux pour faire sens, d'accumuler notes et savantes paraphrases pour incarner le courant dansant de pensée et l'écrit d'éveil du jeune abbé de Koshoji, ces gâteaux de riz ne vous rassasieront pas.  Dogen n'est pas là, Dogen est trahi. Les exemples abondent à chaque page et j'ai constamment l'impression de lire un autre texte, si vous vous mesurez à l'original, vous pourrez constater l'étendue de la méprise et du mensonge. Et ce travail est bien pâle si vous le comparez à l'excellence du travail de Mike Cross et de Nishijima roshi d'une limpidité exemplaire  ou encore la merveilleuse traduction de Kaz Tanahashi qui ne sacrifie pas la clarté tout en préservant la dimension poétique et métaphorique. Il est vrai que la traduction improvisée et approximative mais tellement enthousiaste de Taisen Deshimaru a plus de justesse et de clarté que cette masse d'insupportable pédanterie. Passez votre chemin, vous gaspillerez ici un temps précieux et, malheureusement, le sens réel du texte n'apparaitra que trop rarement. La grande traduction française du Shobogenzo est à venir. Avis aux amateurs éclairés!

1 Comments:

Blogger Unknown said...

Taigu. Are you translating the Shobogenzo into French?

9:09 AM  

Post a Comment

<< Home