Sunday, July 30, 2006

Ete japonais/Japanese summer

Le soir venu
les fleurs parfument même
les cris d'enfants
In the evening
Flowers even scent
The children’s shouts

Wednesday, July 26, 2006

A wish/ un souhait



I would gladly trade
this shimmering brocade of thoughts
for a bit of clear water

J’échangerais volontiers
ce brocart chatoyant de pensées
Pour un peu d’eau claire

Monday, July 24, 2006

The ultimate truth

All is impermanent, all is without a self...


May I remind you of something so simple...
Every single human being, tall and small, wise and foolish, deluded or not
man or woman, male, female, shemale
every blade of grass, color, hue, shade, sound, flicker, smoke, shadow
Yourself and others
everything is
IT
This is Kanzeon's body, one and many
beyond one or many
neither one nor two
This is The Buddhist truth
Relinquishing of all views

What is left is but a dream

Please do practice this
more diligently than I do

Saturday, July 22, 2006

Old love poem written in Rumi's style

Brian Gold's picture of an English brook





Today
In the blooming garden of Konya
A dirty child runs after a big yellow ball
Called Sun
At midnight
The crescent moon
Is
My beloved's eyebrow
A blind and old man
Counts his camels
And dreams of gold
That he will never see
What the reed says is this:
Lovers are empty handed
Lost, lunatic-like
Open jars overflowing
Merging their souls beyond measure
The rose and the mirror
The mask and the soul
Dropped in dust
Do return
In everything, as everything
Today
Wake up!
Wake up!
The rose is the true name of my beloved
The mirror his true face
Rose in rose
Sun in Moon
Casts no shadow
Over the sky-like sea
Lovers don’t part, lovers don’t meet
They only dance

Monday, July 17, 2006

18 juillet

Pour toi

Les moineaux ivres et les grues muettes
la neige amoncelée que l’enfant mange par poignées
ou jette
La saveur des patates douces
Le parfum des fleurs et feuilles dans le soir
La pluie, la boue, le bijou sur la peau parfumée
Les vieux livres et la fraîcheur du thé
Les saisons mûres comme fruits lourds
La soie, les rives, les rires du cabaret
Les pas léger du vent d’été
et même les ronces et orties
qui te retiennent …
Les as tu remarqués?

Tous, mon Amie
t’aiment tant
qu’ils me parlent de toi

Sunday, July 16, 2006

Pêcher la lune, labourer les nuages/ fishing the moon, ploughing the clouds


"chogetsu koun"

L'étendue du firmament
et ses nuées flottantes
et ses astres
et ses constellations
sont
toi
Pêcher la lune
et labourer les nuages
est maintenant
un jeu d'enfant

Passants de l'ici




Pour toi, encore

Quand nous revenons de là-bas qui n’est autre qu’ici, les mots et les raisons descendent sur les yeux de l’enfant que nous étions. Rien de ce qui est souverain n’appelle une quelconque explication. L’émerveillement simple et fou est notre vrai visage, le reste, fabriqué par des bouts de papier et des mots empruntés à d’autres bouches, est le visage de la mort même. Voilà ce que Bobin, Borges écrivent mais d’autres aussi. Nous sommes une poignée de manants et de cinglés et nous parcourons les terres et les mers en chantant la rose que nul ne peut saisir sans qu’elle s’évanouisse. Nous sommes des gueux effrayants, en guenilles et loques, esquissant des pas de tarentelles. Et si l’enfant se réveille parfois en ceux qui nous croisent, c’est qu’ ils sont tout comme nous, passants dans la lumière de l’ici.







Saturday, July 15, 2006

15 juillet



Pour M…


Sans que nous ne sachions rien
Du bleu du ciel
Tes yeux amandes en mes yeux perdus
Oiseaux fous et flous confondus en l’espace
Ton rire, tes larmes, l’enfance en toi

La merveille
De ta vie défaite de tout souci
Lune pure
Fleur folle

Sans même toucher tes mains
J’entends alors
La mer
Tu sais le plus proche, le geste secret qui t’a conduit ici. Tu sais les fables radieuses que parlent les choses, tu sais les sables silencieux qui perlent et s’écoulent tout au bord de nous-mêmes. Là, nous nous sommes reconnus. Maintenant, il fait si clair. La petite fille leste et légère que tu étais, la femme déliée que tu n’as jamais cessé d’être derrière le rideau des raisons, des logiques et des explications, toutes deux s’avancent et dansent. Comment puis-je oublier ta venue dans le jour ?

You know the closest, the secret move that brought you here. You know these radiant tales spoken by things, you know about the quiet sand beading and flowing so close to us. Just there, we know each other. Now, there is so much light. The brisk little girl you were, the free woman you have always been behind the veil of reasons, logic and explanations; both come forward and dance. How could I ever forget your coming in this daylight?

Wednesday, July 12, 2006

For the Beloved


Sometimes the longing is unbearable
Sometimes as light as a butterfly in the wind

I know you are with me all along
And that knowledge is utterly useless

Your face has vanished so many times
In sand, streams, sky and cities
Your naked flesh has faded into
Light itself

That light
My Beloved
I drink
At every step

Brush

Rags as robes
mists as rags

yellow teeth
smiling moon

A flickering insect
as a companion


The empty brush
Dipped into forests
waters and golden seasons
traces
a poem

Des loques pour robes
Et les brumes comme loques

Dents jaunies
Lune souriante


Un insecte papillonnant
Pour compagnon


Le pinceau vide
Trempé dans les forêts
Les eaux et les saisons dorées
Trace
Un poème

Poem for Sawaki Kodo, Poème pour Sawaki Kodo


Sitting on the wet dais
Your old skull
rolls
like a ball
or a wooden hoop

Assis sur l’estrade trempée
De pluie
Ton vieux crâne roule
Comme la balle ou le cerceau de bois

Sitting

Un corps calme et joyeux
Quelques chants d’oiseaux
Mon unique demeure


A calm and joyous body
Birdsongs
My only home
Monk Kuma

Buddha-mind-seal

Il ne peut être apposé sur le bois, le papier, la soie
Ou même l’eau
Le sceau de l’Esprit du Bouddha
Est simplement apposé
Dans l’espace

It cannot be transferred onto wood, paper, silk,
not even on water,
The true Buddha-mind-seal
is transferred just
in space
Monk Kuma

Saturday, July 01, 2006

Eventail/Fan

Petit poème calligraphié sur un éventail , présent d'un apparent adieu, pour ma tendre amie Héléna
L’insecte
Tout habillé de lune
Le sait-il ?
Very small poem written on a fan as a farewell present for my dear friend Héléna

The insect
All dressed in moonlight
Does it know anything about it?