Ete japonais/Japanese summer
les fleurs parfument même
Flowers even scent
The children’s shouts
Quand nous revenons de là-bas qui n’est autre qu’ici, les mots et les raisons descendent sur les yeux de l’enfant que nous étions. Rien de ce qui est souverain n’appelle une quelconque explication. L’émerveillement simple et fou est notre vrai visage, le reste, fabriqué par des bouts de papier et des mots empruntés à d’autres bouches, est le visage de la mort même. Voilà ce que Bobin, Borges écrivent mais d’autres aussi. Nous sommes une poignée de manants et de cinglés et nous parcourons les terres et les mers en chantant la rose que nul ne peut saisir sans qu’elle s’évanouisse. Nous sommes des gueux effrayants, en guenilles et loques, esquissant des pas de tarentelles. Et si l’enfant se réveille parfois en ceux qui nous croisent, c’est qu’ ils sont tout comme nous, passants dans la lumière de l’ici.
Des loques pour robes
Et les brumes comme loques
Dents jaunies
Lune souriante
Un insecte papillonnant
Pour compagnon
Le pinceau vide
Trempé dans les forêts
Les eaux et les saisons dorées
Trace
Un poème